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Laura COBIGO

Polyhandicap et scolarisation 2/2

L'association des Carrés dans des Ronds et son Centre de Ressources et d'Appuis Scolarisation et Polyhandicap, ScoPoly, vous propose ses infographies dans le cadre de leur Campagne de rentrée 2022-2023 sur les réseaux sociaux.

 

[Polyhandicap et Scolarisation]


C'est un ensemble de professionnels qui gravitent autour de l'enfant et de l’adolescent en situation de polyhandicap. Une multitude de matériels et de ressources adaptées s’ajoute à ces interventions.

Toutes ces informations (le suivi de l'enfant, les objectifs d’apprentissages, les aménagements réalisés, les adaptations nécessaires, etc.) sont inscrites dans divers documents afin que la scolarité des enfants en situation de handicap se déroule dans de bonnes conditions.


Quels sont ces différents plans, projets, livrets ?


L'équipe du Centre de Ressources et d'appuis ScoPoly, de l'Association Des Carrés dans Des Ronds à Guidel (56), s'est penchée dans les circulaires et autres textes officiels pour démêler cet ensemble d'acronymes.


La rédaction et diffusion de ces différents projets sont donc indispensables afin de proposer et de mettre en œuvre un projet de scolarisation pertinent et bienveillant.

Ces projets doivent répondre aux besoins très spécifiques de l’enfant avec polyhandicap avec en premier lieu l’élaboration et la mise en place de l’ensemble des adaptations spécifiques et aménagements nécessaires.


L’expertise de l’AESH est essentielle pour enrichir ces différents projets/plans, mais aussi dans la mise en œuvre et l'exécution des différentes recommandations.


Malgré tous ces outils, la scolarisation des enfants et adolescents en situation de polyhandicap reste en marge avec près de 80% de déscolarisation. Marie-Christine Tezenas du Montcel, présidente du groupe polyhandicap France, questionne :


“Est-ce un si grand effort de demander à l’école de la république de s’adapter à nos enfants plutôt qu’à nos enfants de s'adapter à une école qui, à l’heure actuelle, n’offre pas les conditions minimales requises pour l’accueil des enfants polyhandicapés ?”.


L'AESH est un maillon de la chaîne pédagogique qui entoure l'enfant ou l'adolescent polyhandicapé. Il se positionne dans une relation d'échange réciproque avec les différents partenaires, dont la famille.


Cependant, force est de constater que la place de l’AESH n’est pas valorisée, et que leurs conditions de travail se détériorent là où la logique budgétaire intervient dans un métier humain et social. La proportion entre le nombre d’enfants ou adolescents en situation de handicap scolarisés et le nombre d’AESH est en légère baisse par rapport à 2017, selon un article de Le Media social paru le 26 janvier 2022.

Il est urgent d’offrir aux AESH une réelle formation, qui balaye tous les champs du handicap, avec une meilleure reconnaissance de leur statut.


Ces ressources humaines sont-elles suffisantes pour rendre l’école réellement "inclusive" ?

En moyenne, on compte ainsi un AESH pour un peu plus de 3 élèves concernés par un handicap. Le polyhandicap nécessite un accompagnement humain permanent et sur l’ensemble de son temps de scolarisation donc un déploiement important de moyens. La non possibilité de mobiliser les moyens suffisants ne doit en aucun cas être une barrière à leur scolarisation.


L’organisation du temps de travail des AESH , et la répartition des notification du PIAL engendre dans de nombreux cas des ruptures d’accompagnement. “L’école inclusive reste [alors] un rêve inaccessible pour beaucoup d’enfants handicapés”, Sonia Ahéhéhinnou Vice présidente de l’UNAPEI.


Eric Delmar souligne, “Il y a un cloisonnement du coût. Une AESH en école primaire dépend de l’éducation nationale. Une AESH sur le temps de midi dépend de la mairie. Une AESH en collège dépend du département”.


Cela occasionne plusieurs ruptures dans le parcours de l’enfant, car “les enfants apprennent quand ils sont en sécurité émotionnelle d’où l’importance de l’attachement [...] La dépendance affective est différente de l’attachement, cela devrait être travaillé en formation.”


Avec ce turnover, il faut s'habituer en permanence à de nouveaux personnels qui n'ont pas la connaissance fine de ceux qu'ils accompagnent au quotidien.


Revalorisation des salaires et reconnaissance des compétences de ces métiers invisibles sont les maîtres mots de ces personnels épuisés.


Il est important que toutes les institutions appliquent les mesures gouvernementales concernant les AESH, notamment en ce qui concerne leur formation leur permettant de balayer tous les champs du handicap, leur offrant les ressources nécessaires pour accompagner et guider dans les meilleures conditions les élèves qu’ils accompagnent.


 











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